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Si vous suivez le blogue HippoVino, vous savez déjà que les premières vendanges du millésime 2022 ont commencé le 25 juillet en France, un record de précocité. Ce genre de nouvelle amène naturellement à se poser la question sur les moyens utilisés pour décider de la date de vendange d’un vignoble. Commençons par expliquer brièvement ce qui se passe lorsque le raisin mûrit. Lorsque les grains de raisin se sont formés et ont grossi, leur chair contient peu de sucre mais beaucoup d’acide. En mûrissant, le taux de sucre augmente et l’acidité diminue. Le taux de sucre est important car il contrôle le degré d’alcool dans le vin après la fermentation. La mesure du taux de sucre, exprimée en degrés Brix, est donc le premier élément contrôlé par le viticulteur.
En France, le vignoble de Bordeaux est proche de la forêt des Landes. À la suite de la sécheresse et de la canicule inédites de ce début d’été, deux incendies importants ravagent cette forêt depuis quelques jours. La célèbre chroniqueuse vin Jane Anson vient de publier un article analysant les possibles impacts de ces incendies en termes de goût de fumée dans les cuvées des prochaines vendanges. La question est pertinente. En octobre 2020 on avait parlé des problèmes causés par les incendies de l’ouest américain dans « Des vins au goût de fumée ». Pour l’instant, les spécialistes bordelais interrogés par Madame Anson sont assez rassurants. La grande majorité des vignobles est assez éloignée des incendies et les vents ont surtout soufflé dans la bonne direction. Bien sûr, il reste à voir comment la situation va évoluer dans les prochains jours.
En France, le terme Grand Cru ne peut pas être utilisé n’importe comment, au contraire de celui de grand vin, qui n’est pas réglementé. Mais les Français ne sont plus seuls à produire des vins jugés exceptionnels. Le pavé dans la mare vient d’être lancé depuis Londres par Madame Laura Catena, à la tête de la célèbre maison Catena Zapata, en Argentine. Cette maison produit de nombreux vins de qualité dont nous avons parlé à quelques reprises mais aussi des cuvées de haut de gamme qui sont de plus en plus renommées. Madame Catena note que le mot français terroir est utilisé partout dans le monde, pourquoi ne pourrait-on pas aussi utiliser Grand Cru?
On va parler de rosé, mais pas seulement parce que c’est l’été. Tout d’abord, du rosé, on en boit toute l’année. En revanche, c’est vrai qu’on en boit davantage en cette saison, car il fait merveille pour l’apéro sur la terrasse. Mais cette semaine c’est un article du magazine Terre de Vins qui a attiré notre attention: Un mariage franco-italien tout en rosé. On y apprend que les rosés de Provence se sont alliés à leurs voisins italiens de la petite appellation Valtenèsi (située en Lombardie) pour une campagne de communication commune avec le slogan « Bien plus qu’une couleur ». La campagne est construite sur 4 thèmes : les paysages, l’art de vivre, le savoir-faire et l’exigence.
Non, on ne vous parle pas de mettre de l’eau dans votre vin ! Pour être précis, nous allons parler des besoins en eau des vignes. Comme toutes les cultures, celles-ci ont besoin de soleil mais aussi d’une certaine quantité d’eau pour se développer et donner des fruits. Ultimement il faut environ 1 kg de raisin pour produire 1 bouteille de vin et le jus de raisin contient surtout (mais pas seulement, heureusement pour nous) de l’eau. Même si elle a besoin d’eau, la vigne est une culture bien adaptée aux climats plutôt secs, car un excès d’eau lui fera développer tiges et feuilles au détriment des fruits. Les agronomes disent qu’elle a besoin d’un déficit hydrique modéré pour produire de bons raisins. La vigne a aussi une certaine résistance à la sécheresse, car elle peut développer des racines très profondes pour puiser son eau loin dans le sous-sol. Malgré ces qualités, les épisodes de sécheresse liés aux changements climatiques créent des problèmes aux vignerons de nombreuses régions.
La période des risques de gel est terminée en France, mais les vignerons n’ont pas de repos pour autant. Plusieurs épisodes de grêle extrêmement violents se sont succédé dans l’hexagone dans les derniers jours. L’Observatoire français des orages et tornades a recensé plus de 2000 averses avec des grêlons de plus de 2 cm dont 150 à plus de 5 cm, répartis dans de nombreuses régions. Les orages de grêle sont toujours localisés, leurs impacts ne se font donc pas sentir sur l’ensemble d’une région ou appellation, mais les vignes touchées subissent de gros dommages. C’était le cas dans le vignoble de Bergerac, mais aussi dans la vallée de la Loire, dans la région de Bordeaux et même dans le Roussillon. Les dommages causés par des grêlons de grande taille vont détruire ou fortement réduire la récolte de l’année en cours, mais l’impact sur les rameaux peut aussi affecter la croissance des vignes sur une plus longue période.