HippoVino Hebdo
Voici les éditions précédentes de l'infolettre HippoVino Hebdo. Les vins et les infos vineuses de la semaine.
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HippovinoPedia Accessoires pour le vin
C’est clairement le cas en France, où la consommation de vin est en décroissance continue depuis de nombreuses années. On y est passé de 100 litres par habitant et par an en 1975 à 40 en 2019. Mais la tendance visible en ce moment est clairement une évolution de cette consommation. Certes, le chiffre qui frappe le plus est la diminution de 32 % de la consommation de vin rouge entre 2011 et 2021. Pourtant les Français sont encore très nombreux à consommer et à acheter du vin, autour de 80 % selon les chiffres mentionnés dans cet autre article. Ce qui se passe est un changement de comportement selon les générations. Alors que les plus âgés buvaient du vin à table à chaque repas, les jeunes sont passés à une consommation festive, en apéro ou dans les événements spéciaux, repas de famille ou avec les amis.
J’ai appris la nouvelle sur le blogue La Champagne de Sophie Claeys, qui figure souvent dans les sources de nos nouvelles vineuses pour cette région et dont nous avions parlé dans notre numéro du 3 octobre dernier. Pour résumer les choses, la SAQ interdira à ses fournisseurs de boissons alcoolisées d’ajouter quoi que ce soit en dehors du contenant des boissons et de l’emballage requis pour le transport, et ce à partir du 1er janvier 2023. On ne devrait donc plus trouver l’an prochain de bouteille de vin, champagne ou spiritueux dans un coffret décoratif, ou plus simplement de bouteilles avec un manchon, filet, cordon ou ruban. L’objectif est évidemment écologique et tout à fait louable, la plupart de ces gadgets finissant directement à la poubelle. Et pour ceux qui sont recyclables, pourquoi gaspiller matériau et énergie pour quelque chose d’inutile? On espère que d’autres commerces de détail vont imiter la SAQ et éliminer ce genre de gaspillage.
Le ciel est bien bleu pour le vignoble de Bourgogne. La récolte de 2022 est estimée à 1.75 millions d’hectolitres, très près de la récolte record de 2018. C’est une hausse de 75% par rapport à la vendange de l’an dernier, marquée par un gel catastrophique. Le plus fascinant est que la demande pour les vins de Bourgogne s’est maintenue malgré la hausse des prix résultant de cette faible production et du contexte économique. Certes, le volume de vin exporté a diminué de 10% en 2022 à cause de la baisse de l’offre, mais les ventes ont néanmoins augmenté de 12% en valeur. Bref, beaucoup de gens sont prêts à payer plus cher pour boire du Bourgogne.
Oui, c’est officiel, aucun Beaujolais Nouveau sur les rayons de la SAQ en ce 17 novembre 2022, ni sur ceux de la LCBO d’ailleurs. On le voyait venir l’an dernier, notre infolettre du 21 novembre 2021 s’intitulait « Le Canada ne fête plus le Beaujolais Nouveau » et commençait par ces mots : Cette année, ça ressemble à un enterrement pour l’ensemble du pays. On déplorait alors que les seules cuvées importées étaient des bouteilles hyper commerciales sans intérêt, et qu’en plus la notion de fête associée au lancement de ce produit avait complètement disparu. L’année précédente n’était guère meilleure, on avait titré « La SAQ boude le renouveau du Beaujolais Nouveau…»
Cette semaine, la section Alcools du journal La Presse a publié un article essayant de vanter la qualité des vins vendus en épicerie : La nouvelle image des vins embouteillés ici. Le titre a le mérite d’être clair, on essaie de rehausser l’image des vins importés en vrac et embouteillés ici. Mais le principal problème de ces vins n’est pas tant l’image que le contenu de la bouteille. Mon commentaire de dégustation pour la très grande majorité de ces bouteilles s’est résumé au « yark » du début de l’article, au point où je n’ai plus aucune envie d’en goûter un seul. Le problème n’est évidemment pas l’embouteillage, on est tout aussi capable d’embouteiller du vin ici que n’importe où ailleurs.
Ceux qui nous lisent souvent sont au courant, j’aime aussi les vins rosés et j’en bois toute l’année. Par contre, la presse du vin en parle surtout l’été, à moins que des personnalités ne soient impliquées. Mon attention a donc été attirée par un article récent du magazine The Drinks Business à propos du domaine Mirabeau, dont les propriétaires sont d’originale anglaise. Stephen et Jeany Cronk ont acheté ce domaine en 2010 et ils ont réussi à en faire une référence internationale qui exporte dans de nombreux pays. Ils vendent à la SAQ la cuvée Mirabeau Rosé Classique, que j’achète avec bonheur chaque année et que je vous ai recommandé à plusieurs reprises, notamment en juillet dernier.