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Météo dramatique dans les vignes de France
16 mai 2024
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Météo dramatique dans les vignes de France
Le moins qu’on puisse dire est que le millésime 2024 commence très mal en France, alors que les aléas météorologiques se succèdent un peu partout et qu’on est seulement au début du mois de mai. Les vendanges sont encore très loin, mais plusieurs vignerons savent déjà qu’ils auront peu à récolter. Résumons un peu les choses. Le début du printemps a commencé tôt avec des chaleurs inédites qui ont relancé très rapidement le cycle de la vigne. Ceci signifie que les ceps étaient très vulnérables lors des premiers épisodes de gels printaniers en avril. Ceux-ci ont duré plusieurs nuits successives du 18 au 23 avril avec des températures variables selon les régions.
Les conséquences sont donc très variables. Des dégâts localisés dans le bordelais, en Alsace et en Bourgogne. D’autres vignobles ont été plus gravement touchés, en particulier dans le Jura, dans la région de Cahors, et dans une moindre mesure en Provence. Un premier passage difficile qui n’est pas complètement terminé, car les risques de gel peuvent persister jusqu’à la fin de mai.
Mais les problèmes n’ont pas attendu aussi longtemps, dès le 1er mai des orages de grêle d’une intensité incroyable pour la saison ont frappé le vignoble de Chablis et y ont carrément ravagé les vignes dans plusieurs zones, y compris plusieurs grands crus et premiers crus. Les évaluations préliminaires des zones touchées recensent d’énormes impacts, un véritable cauchemar pour les vignerons concernés. Heureusement, certaines parties du chablisien ont été épargnées, le bilan détaillé est à venir. Chablis n'est pas la seule victime, un autre orage de grêle a fait de gros dégâts à Bergerac.
De plus, les choses pourraient bien se compliquer dans les prochains jours, car plusieurs vignobles ont reçu des précipitations très abondantes. Deux conséquences à court terme. D’une part les sols sont très mous ce qui rend l’accès difficile pour le travail des vignes et les traitements contre les maladies. Ensuite ces maladies se développement de façon très précoce en raison de la météo des derniers mois. Ainsi, dans la région de Bordeaux qui a été relativement épargnée par les premiers gels, on est déjà aux prises avec de premiers impacts de mildiou… Pas reposant le métier de vigneron ! On souhaite à tous les producteurs que la suite de l’année leur soit plus favorable, ils le méritent amplement.
À votre santé !
Notre numéro précédent : 60 ans de capsules à vis.
Vin de la semaine
Domaine Sérol Éclat de granite Côte Roannaise 2022, France – 25,25 $ : belle surprise que ce joli vin rouge bio en provenance d’une appellation peu connue de la Loire ! Fait à 100% de gamay, c’est un vin assez léger mais plein de fraîcheur, avec un éclat fruité bien net rehaussé de notes d’épices, avec une petite touche minérale qui donne un ton joyeux à la finale. On a le sourire aux lèvres en reposant notre verre. Un vin rouge très polyvalent qui peut se boire à l’apéro, ou avec pizzas, charcuteries, du poulet rôti, des viandes blanches grillées, bref, à peu près tout ce qui ne demande pas un vin plus charpenté.
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Le vin de la semaine et notre sélection du moment
À découvrir
Arnaud de Villeneuve N°153 Côtes du Roussillon 2022, France – 17,90 $ : pour changer du chardonnay et du sauvignon en restant dans un budget très raisonnable, ce vin blanc sec du Roussillon est vraiment agréable. Bien sec mais avec une texture douce et des saveurs de fruits mûrs qui lui procurent une certaine rondeur, pas vraiment vif mais avec une tension et une fine amertume, c’est une cuvée qui trouve son équilibre entre des tendances contraires. Pour accompagner les poissons, fruits de mer ou viandes blanches en sauce crème, c’est un bon rapport qualité / prix.
Gran Mascota Cabernet-Sauvignon Mendoza 2021, Argentine – 20,75 $ : ce cabernet sauvignon argentin galopera allègrement aux côtés de toutes les viandes rouges qui passeront sur votre barbecue dans les prochaines semaines. Un autre millésime remarquablement réussi pour cette cuvée signée Rodolfo "Opi" Sadler. Pas d’excès ici, mais un équilibre millimétré, du fruit juste bien mûr, des notes boisées bien intégrées, des tanins impeccablement enrobés et juste ce qu’il faut de puissance pour s’accorder avec les viandes saignantes ou les sauces un peu relevées. Super rapport plaisir / prix !
Nouvelles vineuses
Le Beaujolais pleure Bernard Pivot. Le célèbre animateur était aussi un grand amateur de vins, en particulier de ceux du Beaujolais dont il était un infatigable ambassadeur.
Campari avale Courvoisier. Le groupe italien Campari vient d’acquérir la marque de Cognac Courvoisier pour 1,2 milliard de dollars (US).
2 cognacs à la table d’Emmanuel Macron et Xi Jinping. En France, diplomatie rime avec gastronomie et le président Macron a servi deux cognacs à son homologue chinois, qui a lancé une enquête sur les pratiques commerciales des eaux-de-vie françaises.
[Primeurs 2023] Fumée blanche à Angélus. Si certains grands crus ont annoncé des baisses de plus de 30%, c’est seulement 26% pour le célèbre Château Angélus.
Did wine make Beethoven deaf? Des chercheurs de l’université Harvard pensent que Beethoven est devenu sourd en mangeant des poissons et buvant des vins contaminés au plomb.
Sur le blogue
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À la bonne vôtre !
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