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Le prix des vignes de Champagne
18 juin 2021
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Le prix des vignes de Champagne
Les statistiques officielles sur les valeurs des transactions dans les vignobles champenois en 2020 viennent d’être publiées (source : blogue La Champagne de Sophie Claeys). Sans surprise, la crise sanitaire a fait baisser les valeurs des vignes et le nombre des transactions, mais ces diminutions demeurent très modestes. Un hectare de vignes vaut en moyenne 1.1 million d’euros en Champagne, soit 1.2% de moins que l’an dernier. Les surfaces transigées ont néanmoins baissé de près de 25%. Bien entendu ces moyennes cachent des divergences marquées entre les régions. Ainsi les terroirs recherchés de la Côte des Blancs se sont vendus plus d’1.6 million d’euros par hectare, alors que les terres à vignes de l’Aisne demeurent encore à moins de 900 000 euros par hectare. Ce qui n’est quand même pas donné.
La valeur des vignes se reflète évidemment dans le prix du vin et ce même pour un domaine familial qui n’a pas été vendu sur le marché. Le changement de génération ou l’héritage amèneront des frais de succession et des besoins de compensations financières pour les membres de la famille qui ne bénéficieront pas des revenus viticoles. Il ne faut donc pas s’étonner si le prix du Champagne est élevé, d’autant que d’autres facteurs sont en cause, comme on l’avait expliqué ici : Le champagne coûte cher, pourquoi donc?
Pour comparaison, le prix moyen des vignes en Languedoc est d’environ 12 000 euros par hectare (source : blogue Vins du monde), soit à peine plus d’un centième de la valeur des terres champenoises. On notera néanmoins que les plus grands crus de Bordeaux ou de Bourgogne ont des valeurs encore plus élevées qu’en Champagne, mais cela ne représente qu’une infime partie des vignes de ces régions dont les valeurs moyennes respectives sont de 105 000 et 189 000 euros par hectare.
À votre santé !
Notre numéro précédent : Variations de prix à la SAQ
Vin de la semaine
ALTOLANDON Mil Historias Garnacha Manchuela 2019 : bien bon, ce rouge bio espagnol fait de grenache pour son modeste 16.15$ ! C’est généreux, bourré de fruits bien mûrs rehaussés par des notes animales et épicées, avec une belle texture en bouche et ça donne un vin assez passe-partout pour accompagner pizzas, grillades, saucisses, poulet rôti. Servir aéré et légèrement rafraîchi.
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Le vin de la semaine et notre sélection du moment
À découvrir
Pieropan Soave Classico 2020 : encore un millésime très réussi pour ce très bon Soave fait de garganega et trebbiano. Une étonnante richesse de délicates saveurs fruitées et une jolie texture, qui sont mises en valeur par une belle expression minérale. Avec poissons et fruits de mer, c’est gagnant. Servir frais mais pas trop froid. Très bon rapport qualité/prix !
Carpineto Vino Nobile di Montepulciano Riserva 2016 : vraiment bon et dans un style très accessible, ce rouge de Toscane de l’appellation locale de la ville de Montepulciano ! Moyennement corsé, avec une belle complexité de saveurs alliant fruits, cuir, épices et notes boisées, il se distingue par sa finale très longue et riche. Facile à trouver et digne de la Fête des Pères. Servir aéré. Bonne possibilité de garde.
Nouvelles vineuses
2000 arbres dans les vignes de Cheval Blanc. Le 1er Grand Cru Classé ‘A’ de Saint-Émilion travaille depuis plusieurs années à un ambitieux programme d’agroécologie où la biodiversité est à l’honneur, avec des couverts végétaux ainsi que la plantation de kilomètres de haies et de 120 arbres par hectare.
Jamais le gel n’avait autant amputé la vendange. Les impacts finaux du gel de printemps dans les vignobles français ne seront connus qu’après les vendanges, mais l’évolution actuelle des vignes démontre déjà des résultats dramatiques à un niveau historique pour plusieurs cépages et régions.
Fin des taxes Trump : le ciel désormais dégagé pour 5 ans réjouit le CIVB. Un armistice de 5 ans a été signé entre l’Europe et les États-Unis, qui se donnent du temps pour travailler à régler le litige Airbus/Boeing sans les surtaxes réciproques mises en place par le vindicatif président américain.
Gel dévastateur dans les vignobles français - Le réchauffement climatique, suspect numéro 1. Le titre est un peu trompeur car l’article explique qu’on ne peut pas prouver qu’un événement donné est causé par le changement climatique, par contre ici celui-ci augmente la probabilité qu’il s’en produise.
Were the wine critics wrong about 2003 in Champagne? L’année 2003 avait été marquée par un gel printanier et une canicule estivale. Les experts pensaient que les cuvées champenoises seraient donc de mauvaise qualité, mais plusieurs exemples, dont le récent Dom Pérignon P2, prouvent le contraire.
Sur le blogue
Apéro d'été Gin de mononcle et bière d'épinette
Le homard en pince pour le vin blanc
À la bonne vôtre !
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